Nom : Anaëlle
Prénom(s) : Sircayen
Age : 23 ans
Fonction : Mord-Sith
Particularités : Fait partie de la garde personnelle du Seigneur Rahl


Description physique : Anaëlle fait peur . Parce qu’elle est belle comme une princesse du royaume des morts , parce qu’elle est froide et longiligne comme une dame de la cour et plus particulièrement parce que rien qu’en la voyant on reconnait tout de suite son statut de Mord-Sith . On se retourne souvent sur elle , la regarde bouche bée ou en essayant de la courtiser .Avant de remarquer son vêtement représentatif de sa caste . On détourne donc le regard et fait semblant de n’avoir rien tenté . Il serait vain d’essayer de dire qu’elle est laide parce qu’elle est une Mord-Sith .
On la reconnait partout parce que son physique est loin d’être quelconque .
Deux yeux verts . Immenses . C’est la première chose que l’on remarque chez elle .
Son regard vert empire , si profond qu’il semble dénué de violence a première vue .
Le reste de son corps lui interdit la qualification d’ange pourtant …
De longs et sombres cheveux noirs cascadent le longs de son dos en épousant les formes sensuelles de sa taille . Ils brillent comme les ailes d’un corbeau en pleins soleils , sont pourtant aussi dépourvu de lumière que la nuit elle-même .
Son visage est harmonieux et entraînant , son nez aquilin et légèrement en trompette lui formant un profil parfait . Ses lèvres charnues sont dotés de couleurs aussi vivantes que ses prunelles , passant du pastelles au cramoisi le jour où il fait le plus beau .
Lorsqu’elles s’entrouvrent légèrement et que ses yeux s’agrandissent , personne ne pourrait lui refuser quoi que ce soit autre que la Terre . Sa peau est pâle et laiteuse comme celle d’un bébé , douce et neigeuse comme celle d’un ours blanc en formant un contraste étonnant avec sa chevelure ébène .
Elle ne bronze jamais , son derme refusant d’absorber la moindre particule de soleil .
Contrairement aux autres Mord-Sith , Anaëlle n’aime pas attacher ses cheveux et c’est a grande peine qu’elle les réunie en une longue queue de cheval lorsqu’elle en est obligé . Les tresser ? Jamais !
La voir en colère est aussi rare que effrayant .
Sa rage est froide et écrasante , embaumant la totalité de l’air ambiant .
Elle paraît alors plus belle que jamais , ses yeux émeraudes brillant d’un éclat nouveau . C’est toutes fois une chose dont on ressort rarement vivant …


Description morale : Entêtée . Un mot qui prend tout son sens lorsque l'on connaît Anaëlle .Entêtée comme une enfant , entêtée comme une Mord-Sith …Si Anaëlle était une couleur , ce serait le noir .
Sombre , taciturne , mais ne supportant pas qu‘on la double . Se faire prendre dans son filet est aussi instable qu'un bateau pourtant l'on sait de quel bois elle est faite .Si Anaëlle était un bonbon , ce serait une guimauve . A première vue attachante , douce , et pourtant emprisonnant les autres dans sa chair sucrée .
Il a toujours été question des autres dans l’ancienne et courte vie d'Anaëlle , d'une bonne action pour un voisin qui souffre de la famine ou d'une petite famille a laquelle on ne peut s'arrêter de penser . Son esprit se dispute le sadisme , la joie de vivre et l'animosité . Elle est la fille la plus bavarde au monde . Elle parle sans cesse , de tout et de rien , passant rapidement du coq a l'âne et exaspérant gentiment ses interlocuteurs .Anaëlle a toujours quelque chose à raconter , des ragots ou même de petites précisions sans importance .On lui reproche souvent de ne pouvoir s'arrêter une fois commencé et c'est tout a fait véridique !
Elle est aussi extrêmement impatiente et cela la met de mauvaise humeur lorsqu'on ne la remarque pas tout de suite .
Elle n'a pas vraiment le physique d‘une personne banale , et c’est d’une attitude sauvage qu’elle remercie ceux qui ne lui montre aucun égards .Il existe bien un simple mot pour décrire Anaëlle : capricieuse .
Ses traits de caractères se confrontent le plus souvent dans des duels étranges et qui lui donne de drôle de manies.
Un mélange terrifiant pour certain , un élixir dangereux pour la majorité et une exception pour sa communauté . Anaëlle est souvent railleuse , critiquant a peu près tout ce qu’elle voit comme si elle n'était qu'une gamine dans la situation d'une jeune femme . Elle s'en veut continuellement d‘avoir un jour aimé ses parents. Elle était une fillette normale , et ça elle ne se le pardonnera jamais . La haine est tellement meilleure…Anaëlle est finalement blanche et noire . Ses sentiments sont aussi changeants que le temps , ses pensées peuvent vite se perdent avant de prendre une tout autre tournure . Si il y a une chose que personne ne peut lui reprocher , c'est son aptitude a se faire remarquer. Ce n’est pas de sa faute après tout ! Elle ne cherche pas a être intéressante et au contraire arrive parfaitement a s'effacer au yeux du reste de ses consœurs Mord-Sith , mais lorsqu‘elle décide d‘intervenir cela prend souvent une tournure dramatique . Jamais la jeune femme n'a eu de mal a s'adapter aux villes qu'elle visitait pourtant souvent les insultes fusent en même temps que ses profonds yeux verts se plissent dans une expression de fureur . Evidemment qu'on l'insulte , puisqu'elle est monstrueuse . Partout des murmures invisibles et rangeux la suivent . "L‘ange rouge" ou encore " Une des meurtrières" .Toujours et sans jamais s'arrêter . Elle l’endure sans mal et assume son statut de « méchante » sans aucune gêne . Ce qui ne veut pas dire que l’on ne risque rien a l’insulter …
Il n'y a qu'une chose dont Anaëlle n'a jamais douté : elle est et a toujours été destiné a devenir une tueuse .
Du moins depuis que cela lui est arrivé .
Être une servante du Seigneur Rahl lui offre une liberté pure qu'elle savoure dans le silence de ses galopades nocturnes , sous le ciel éclairé des petites taches luminescentes qui annoncent les étoiles ou dans la forêt lorsqu'elle chasse le petit gibier en compagnie de son Agiel . Voilà une tache nouvelle pour un instrument magique ! L’arc aussi est son ami , bien qu’elle endosse tout de même sa combinaison de cuir rouge pour aller chasser , de sorte qu’on la reconnaisse voir pire , qu’on la craigne .Elle ne trouve au fait de faire partie de la garde rapprochée de Rahl aucun avantage particulier si ce n'est qu'elle est dôtée d’une influence plus grande sur les autres Mord-Sith .


Histoire de votre personnage : Anaëlle n’apporte aucune importance a sa vie avant qu’elle ne soit brisée . Aussi légère , heureuse et insouciante qu’elle fût , c’est aujourd’hui débarrassé de ce voile blanc de bonheur qu’elle revoit son passé . Souvent , sa gorge se coince en pensant aux nombres d’années qu’elle a perdu au lieu de servir son actuel protégé et seigneur . En même temps l’évidence impose qu’elle aurait été trop jeune , la désolant là où la rage n’eu aucun effet . Sa conscience ne se rappelle que précisément que d’un moment de sa vie . Celui où , a partir duquel , l’affection se perdit , la souffrance fit son entrée dans sa vie ,et où le grand air emporta son cœur . C’est de là , que la chasse et l’appel de la forêt viens .

Plaine D’Azrith , Jorsua et Anaëlle Sircayen , An XXXX :

La gamine chétive se tortilla sur la selle abimée qui la supportait en tentant de se pencher pour apercevoir quoi que ce soit d’autre que le dos de son père . Ses grands yeux absinthes s’écarquillèrent dans un hoquet surpris et dévisagèrent l’étendu a l’air immense et plat qui dansait devant elle . Le soleil ne tarderait pas a se coucher , ses derniers rare rayons envoyant des jets roses , carmins et émeraudes autour de l’herbe infinie et secouées par le vent qui louvoyait sous le regard incrédule de la minuscule silhouette perchée sur la croupe d’un cheval bai. Elle crut un instant que le monde s’arrêterai sûrement a cet endroit , si on le croyait très fort . Pourtant , les chaines grises et brûlantes de montagnes qui délimitaient les plaines dans lesquelles ils se trouvaient dominaient et délimitaient parfaitement cette sensation de liberté intense .
Le cheval s’arrêta dans un hennissement qui fit s’agiter les longs cheveux ébène de l’enfant . Son père descendit souplement et lui tendit la main pour qu’elle en fasse de même . La fillette s’exécuta en dévisageant le cercle de plantes rases et brulées par le soleil .
- C’est un endroit parfait pour dormir ! déclara son père .
Anaëlle pencha la tête pendant que Jorsua déroulaient les couvertures qu’ils avaient emportées et prenait consciencieusement son fin et long arc de chêne .
- Papa ? Est-ce qu’il y a des fauves dangereux dans les Plaines d’Azrith ?
La bouche de Jorsua se tordit en un sourire tendre et son œil bleu océan étincela d’une lueur de malice .
- Non , mais si tu ne m’aide pas a installer tout ce bazar je suis certain qu’ils se feront un plaisir de venir te manger !
Anaëlle ne croyait plus depuis longtemps au paroles fantastique de ses parents , son onzième anniversaire ayant été résolument celui de la raison . Pourtant , elle prit une mine effrayé et l’aida a installer le campement . Une demie heure plus tard , un feu était dressé , leurs lits improvisés fait , trois torches brûlaient de leur aura rassurante au quatre coins de leur périmètre pour « éloigner les insectes » et Chaussure , leur vieux cheval , avait été dessellé et broutait a présent la végétation abondante qui les entourait . Deux silhouettes solitaires et silencieuses s’éloignaient du campement en faisant attention a ne pas froisser les tiges sous leurs pas . Ils s’assirent et le temps défila aussi rapidement qu’un bobine de ficelle . Anaëlle s’amusait a compter les brins de regain qu’elle voyait en transformant les chiffres en chanson dans sa tête .
Son père quant à lui scrutait le ciel en tendant avidement l’oreille .
Une bonne heure passa avant qu’un sifflement aiguë et grincheux ne s’élève dans les airs . Jorsua porta un doigt a ses lèvres en regardant sa fille et prit son arc avec une lenteur exagéré . Il encocha une flèche en amenant la corde tendue près de sa joue au moment où l’ombre planante d’un Garn a queue longue survola leur position . Un trait boisé partit en décrivant une impressionnante courbe en hauteur . La flèche toucha la bête au cœur tandis qu’elle chutait à une vitesse impossible . Jorsua sourit en un sentiment vainqueur et alla chercher sa victime . Anaëlle ne bougea pas , ne voulant pas assister au dépeçage de l’animal même si elle appréciait sa viande . Ils auraient pu apporter des provisions , se nourrirent de fruit où même acheter de quoi se sustenter sauf que voilà , ils étaient pauvre . Chaussure avait été chargé au maximum de la marchandise pour laquelle ils faisaient le déplacement et sa mère ne leur avait pas permis d’entamé leur réserve de rare nourriture . Son père n’avait pas bronché , au contraire , ses merveilleux talents d’archer remplaçant leur éventuels besoins .Elle regagna leur installation en s’affalant sur les couvertures . Son père monta sur des broches les chairs tendres du Garn et enterra les viscères afin de ne pas attirer les charognard . En même temps , le soleil se coucha en diffusant une atmosphère orangée sur les immenses plaines . Ils le regardèrent se coucher et distiller l’annonce de son retour prochain en attendant que la viande cuise .
Le silence était clair est agréable et pour une fois ce ne fût pas l’enfant qui le brisa .
- Tu sais ce que veux dire Anaëlle , dans un ancien langage ? demanda doucement Jorsua .
Sa fille secoua la tête , ses prunelles émeraudes attendant l’explication qui ne manquerait pas de suivre .
- Cela signifie Fierté et Beauté . C’est un mélange des deux .
Anaëlle sourit en posant sa question .
- En quelle langue , Papa ?
Il s’approcha assez pour pouvoir déposer un baiser rugueux sur son front .
- La mienne .
Le soleil continua sa descente dans le ciel et la fumée âcre et alléchante de la viande emplit l’air .Oui , ils étaient de petites gens . Mais heureux .

Palais du Peuple , Jorsua et Anaëlle Sircayen , An XXXX :

Le mois s’écoula lentement sous l’ère du commerce envers les nomades duquel Jorsua faisait partie . Si Anaëlle aima a première vue les Plaines d’Azrith , elle se lassa rapidement de la monotonie de son panorama . Singulier mais envahissant . Elle le chérissait sans pouvoir s’en contenter . Arriva le moment où ils entreprirent le voyage du retour en direction du Palais du Peuple . Sa mère lui avait manqué , sa maison encore plus . Qu’elle fût leur surprise lorsqu’ils découvrirent les gardes postés devant leurs maisonnée …

Chaussure était mort .Au bout de vingt quatre ans , cela n’avait rien d’étonnant , disait son père . La détresse et la tristesse se mêlait a ses paroles , bien conscient que sans ce cheval leur travail serait plus que difficile . Ils furent obligé de marcher sur une distance de cinq lieues avant de retrouver la ruelle familière qui logeait leur minuscule habitation . Ils avancèrent calmement en tachant d’ignorer les crampes et les ampoules qui garnissaient a présent leurs pieds mais Jorsua ne pu que crier en voyant les deux montagnes de muscles qui gardaient leur entrée . Sa mère n’était plus là . Leur maison saccagé par bien des égards et c’est avec un regard d’adulte qu’Anaëlle revit la scène . Les cris , les coups et les yeux de folies de son père qui se débattait de l’emprise totale que les deux hommes avaient sur lui . La façon dont il fût trainé vers le Palais de Rahl et plus encore , la main gantée qui assena un atémis brûlant a l’enfant pendant qu’elle s’écroulait .Elle ne revit pas son père avant cinq ans . Avant sa mort .

Donjon quelconque du Palais du Peuple , Anaëlle Sircayen , An XXXX :

Elle s’éveilla sur le sol dur et pavé du donjon dans lequel on l’avait jeté . Apparemment on l’avait enfermé ici avec une brutalité non feinte .
Elle porta un doigt a sa tempe gauche d’où suintait un épais liquide rouge .
Un son sourd de douleur s’éleva de sa gorge lorsqu’elle toucha sa blessure .
Il faisait aussi noir qu’une nuit d’hiver et sûrement aussi froid bien que l’on soit en pleine saison chaude . Anaëlle avait faim . Une faim dévorante et douloureuse , au point qu’elle se demanda combien de temps elle fût inconsciente . Un mal de crâne lancinant envahit son crâne avec une vivacité nouvelle qui lui fit faire la grimace .
Un long moment , des minutes , des heures ou même des jours , elle ne saurait le dire , elle resta ainsi sans bouger . Ses membres protestèrent rapidement de leur engourdissement mais rien ne la fit se lever où encore même crier . Elle savait où elle était en revanche . Tout le monde savait où elle était . Tout le monde avait déjà vu Rahl et ses gardes en combinaison couleur sang , leur voix cruelle et leur yeux haineux . Et tout le monde avait déjà entendu le début du déroulement de leur formation … Un enlèvement . Rien de plus parce que la suite demeurait secrète au peuple , de façon à ce que personne ne fut préparé au-delà de ses propres défenses .
Elle resta immobile jusqu’à ce que la porte de sa geôle ne s’ouvre sur un homme .
La lumière éclatante venant de l’extérieur l’enveloppait si ardemment que les yeux fatigués et privés de jour d’Anaëlle ne purent le voir tout de suite . A mesure que ses pas s’approchaient , que la porte de fer se refermait et que des tremblements démesurés la prenait , elle entrevit son visage . Il était digne d’une vieille carcasse , de court cheveux blancs surmontant son dos vouté par les années . Sa peau flétrie cachait bien la vigueur dissimulée de ses muscles . Son aspect débonnaire le quitta dès qu’il commença a la frapper de coup de pied joliment orchestré . Anaëlle se pliait en gémissant sur le sol froid . Elle ne sentait absolument plus ses côtes et elle fut certaine dès jours durant qu’elle était morte . Son geôlier la ramena durement a ses côtés en sortant une langue de cuir sanglante . Il continua a la passer a tabac et cette fois elle ne put retenir ses hurlement . L’arme magique distillait un poison incomparable de douleur sur sa peau , fondant ses muscles et son squelette aussi facilement que du beurre a force température . Arriva même un moment où les larmes s’asséchèrent, ne servant strictement à rien . Il revint chaque jour durant pour lui faire subir le même traitement . Cela dura des mois , son enveloppe corporelle décharné se réduisant en loques de chairs . En plus de ses multiples blessures , les chaînes qui l’entravaient lui avait entaillé les poignets et les chevilles pratiquement jusqu’à l’os , rendant chaque mouvement d’une souffrance terrible. Son formateur arriva un jour accompagné d’une femme . Ou du spectre d’une femme . Il laissa même la porte ouverte pour que l’on puisse la reconnaître , examiner et subir ses moindres fait et gestes , endurer ses cris . L’horreur frappa Anaëlle lorsqu’elle reconnu la nouvelle victime de son tortionnaire . Les boucles blondes qui furent autrefois soyeuses de sa mère étaient tachées de sang et emmêlées , son visage si doux était apeuré et doté d’une vieillesse sans nom par apport a son véritable âge et elle ne discernait pas ses os de ses peau .
Son formateur sourit longtemps en la frappant et en la bourrant de coup d’Agiel sous les yeux qui avaient perdu leur lueur enfantine d’Anaëlle . Elle ne parla pas et ne le somma même pas d’arrêter .
- Ana ! Ana aide moi !
Le dégoût et la haine scellant ses lèvres dans une bile amère . Sa mère était faible , sa fille le savait . Elle sembla s’en rendre compte uniquement a ce moment , lorsque son bourreau tâta de ses mains avides le corps maladif de sa mère , lorsqu’il la tortura de longues heures avec son instrument de souffrance . Impossible a rassasier il la viola avec des cris de bête , avec une telle envie qu’Anaëlle se demanda longtemps comment l’on pouvait prendre du plaisir avec une femme dont les courbes et les yeux étaient morts autant que son esprit .
Son Agiel glissait partout où il le pouvait , lui infligea des supplices pire qu’elle ne put en supporter . Anaëlle regardait les corps se mélanger avec une violence horrible , ses iris vertes ne pouvant se résoudre a détourner le regard . Ce serait lâche . Enfin , la femme se tût après un long râle de trépas suite au blessures internes qu’elle avait subi.
Le son du silence anima la jeune fille qui la regardait s’éteindre avec une joie nouvelle. Elle avait crié comme un goret , aussi faible et molle qu’une vieille lais après son repas . Le silence était mieux . Mielleux . Anaëlle ferma les yeux en ignorant les sanglots qui la prenaient . Les larmes ne faisaient pas parti d’elle , jamais . Sinon elle n’aurai pas pleuré . Aurait sauté de joie . Son formateur s’en alla en se rhabillant maladroitement . Il ne revient pas avant longtemps . Trop longtemps peut être . Pendant quelques semaines la jeune fille n’avala rien , se contenta de boire le peu d’eau qu’on lui tendait comme a un chien . Comme à un cheval . Est-ce que Chaussure est heureux là où il est ? Seule cette pensée la teint éveillé . Cette pensée et les couinements aiguës des rats qui traversaient sa prison a chaque foutue minutes . Elle voulait mourir et vivre en même temps . Qu’on la laisse tranquille .
On lui donna a manger un autre mois après la mort de sa mère et la laissa prisonnière deux années encore . Ou trois peut être . Elle penchait plus vers cette dernière proposition. Pendant ce temps , elle ruminait mentalement . Sur son amour pour le monde et plus particulièrement pour les gens . Pourquoi fallait-il aimer des gens qui meurent ? C’est idiot . Souvent , elle se surprenait à haïr son père . Celui qui l’avait toujours chérit comme un dragon une montagne de diamant et qui l’avait toujours fait rire outre mesure .Ce n’était pas drôle . Non , pas drôle du tout . On vint la chercher ce jour là . Le jour où elle prit conscience que cet attachement aveugle et instinctif envers ses parents était tout a fait ridicule . Son formateur entra dans le donjon en laissant la lumière inonder l’endroit sale . Il défit ses chaînes et la regarda se lever avec une expression de fierté étrange . Anaëlle avait énormément grandi durant son séjour imprévu dans sa prison et elle côtoyait presque le front de l’homme qui l’avait si longtemps torturé . Elle se rendit compte qu’il était petit et que son sourire qui lui apparaissait si souvent cruel s’était adouci par les rayons de l’astre de la lumière .
Depuis combien de temps ne l’avait elle pas vu , le Soleil ?
Les yeux bruns foncés de son formateur descendirent sur sa tenue sale et déchirée . Elle était pratiquement nue , les vêtements qu’elle portait le jour de sa capture étant devenuent autant a sa taille qu’un habit de poupée .
Pour la première fois depuis quatre ans , elle sourit .
Ce n’était pas un beau sourire , juste une constatation de son triste état .
L’homme lui tendit une combinaison de cuir rouge moulante .
Elle la prit et la coinça sous l’un de ses bras maigre .
- Tu es destiné a de grandes choses ! Tu n’as même pas crié lorsque j’ai tué ta mère !
Anaëlle ne parla pas et se contenta de le doubler pour sortir du donjon .
Il tenta de lui toucher les fesses et c’est d’un coup de pied qu’elle lui répondit .
Le rire jaune et fier de l’homme sonna entre les pierres .

Elle se lava et reprit rapidement du poil de la bête sous la nourriture abondante que les autres Mord-Sith lui donnait . Elle se refusa par contre a couper ses cheveux noirs qui lui tombaient a la taille et fût heureuse de constater que ses grands yeux verts n’avaient pas perdu de sa superbe . Anaëlle savait pourtant que ce n’était pas fini . On la considérait comme une servante , un bébé tout juste né . Quel épreuve pouvait leur en prouver le contraire ? Elle eu rapidement la réponse lorsque Holm , son formateur , lui donna l’Agiel qu’elle avait si longtemps craint . Elle remonta dans le donjon où elle avait demeuré . Ne trembla même pas lorsqu’elle vit son père avachi sur le sol .
Ses yeux bleus n’étaient contrairement a ceux de sa mère avant sa mort , guère éteint .
Ils brillaient de lucidité . Ses cheveux avaient poussés de manière surprenante , sa chevelure noire étant sale et terne . Anaëlle ne put se retenir de sourire devant sa mine déconfite . Une lueur d’espoir l’animait et elle failli rire .
Son père se leva dans une expression de tendresse et de soulagement évident . Il était heureux qu’elle ne soit pas morte .
- Anaëlle ! Tu es vivante !
Aucunes chaînes ne le retenait et c’est dans un bond énergique pour son état qu’il tenta de l’emprisonner dans ses bras . L’air cingla tandis que l’Agiel touchait brutalement le dos de son père .
Jorsua avait perçu le changement dans l’attitude de sa fille . Elle était encore jeune , seulement impitoyable et fermée a toute paroles .
Il ne cria pas non plus lorsqu’elle le brutalisa et ria sous les coups .
Son rire était argentin et digne d’un carillon , c’était le même que quand elle n’était qu’une enfant a la différence qu’il était a présent mauvais comme celui d’un Grinceur.
Il s’éteint sous une phrase de sa fille :
- Souviens toi du mal que tu m’as fais en m’aimant .

Elle ramassa l’arc en chêne qui lui appartenait et qu’il n’avait pas quitté en dépit de ses flèches. Son bois était si imprégné de sang que sa teinte rouge perdura depuis aujourd’hui .

Trois années défilèrent . On apprit rapidement a ne pas se frotter a Anaëlle , à ne pas même lui parler . Elle est seule , pourtant parfois bavarde comme une pie . Dans ces moments là on l’apprécie plus que son ton hautain et impérieux . On décréta un jour qu’elle protégerai de près le Seigneur Rahl . Anaëlle en fut honoré par delà ses moyens et depuis elle s’évertue a le faire du mieux qu’elle peut . En sachant qu’elle ne compte que sur elle-même pour cette tache , la plupart des autres Mord-Sith étant sous le charme de Rahl est privilégiant sa conquête a sa sécurité . Les rares femmes qui l'aiment autant De son côté elle ne peut nier la beauté et l’attirance évidente du Seigneur Rahl pour la cruauté , en plus de l'effet que cela produit sur elle , mais préfère de loin le garder en vie .




Avez-vous lu l’Epée de Vérité ? Non . Mais chut …

Quelle est votre expérience en RPG ? Plus de trois ans , ne sachant pas vraiment mettre des mots sur mes qualités ( ou défaut ?) .

Où avez-vous connu le forum ? Grâce a sa folle d’administratrice !

Haaaaaaa, tu as enfin fini ! =PP

Je te valide donc, ô vénérable modératrice à mon service